Le travail de l'argile est une tradition séculaire au Portugal comme elle l'est dans bien d'autres pays. Ici elle est restée très vive dans toutes les régions mais, dans le Nord du Portugal, les poteries noires de Bisalhães sont en voie de disparition.
Une technique ancestrale.
Depuis 5 siècles, les méthodes de fabrication sont restées les mêmes et les pièces fabriquées restent immuables. Elles commencent par un travail fastidieux et harassant de concassage de l'argile puis d'humidification lente afin d'obtenir une pâte malléable. Le façonnage s'effectue toujours au tour manuel. C'est la cuisson des pièces qui leur donnera leur singularité : Les pièces sont cuites dans des fours creusés dans la terre où sont brûlés des aiguilles de pin, des déchets de bois et de végétation et sont noyées dans la terre noire qui leur donnera leur couleur définitive.
Protégées par l'UNESCO
Les poteries noires de Bisalhães sont uniques au monde, existent depuis plus de 5 siècles et pourtant elles sont entrain de disparaître. L'UNESCO en a pris conscience et vient d'inscrire leur procédé de fabrication sur la liste du patrimoine mondial à préserver de toute urgence.
Un espoir de renaissance.
L'inscription de cette technique au patrimoine mondial de l'UNESCO et l'intérêt de quelques artistes et décorateurs la sauvera peut être. En collaboration avec un jeune designer, des abats jours en terre noire rejoindrons prochainement un des restaurants à la mode de Lisbonne. Certaines pièces ont été adaptées à la demande d'un importateur japonais qui les revendra à prix d'or... Le début d'une renaissance ?
