La céramique traditionnelle de Coimbra.
La céramique de Coimbra existe depuis le 16e siècle et regroupe des céramiques qui utilisent traditionnellement le bleu cobalt dans des tons monochromes mais aussi des jaunes, des verts et des ocres.
Cet art caractéristique de cette ville du Nord du Portugal est reconnu dans le monde entier depuis depuis plusieurs siècles.
Coimbra, une ville favorable à l'éclosion de la céramique
C’est près de la rive du Mondego, proche des terrains argileux, que les premières fabriques de faïence se sont installées puis se sont regroupées autour de la place «Bota Baixo».
Les principales fabriques de cette époque s'appellent «Rua dos Oleiros», «Rua da Louça» et «Largo das Olarias», qui existent toujours dans le toponyme actuel de la ville.
La proximité du fleuve Mondego a fourni la matière première, l'argile, mais aussi une voie de communication vers le port de Figueira da Foz qui facilitait le transport et la commercialisation des pièces de céramique.
Au 16e siècle, les "malegueiros" inventent la céramique de Coimbra.
Au cours du 16e siècle, les «malegueiros», appelés ainsi car ils étaient originaires de la ville de Malaga en Espagne, sont les premiers artistes à introduire la technique de la céramique dans la région de Coimbra.
A cette époque, l'exercice de la profession de céramiste était soumise à la réussite d'un examen et d'un test pratique (le démoulage de la vaisselle après la première cuisson).
La "lettre d'office" remise par les "juges du bureau" leur octroyait alors le privilège de pouvoir fabriquer et vendre les premières céramiques de Coimbra tout en respectant un règlement qui régissait non seulement la profession, mais également les conditions de travail et de fabrication.
L'apogée de la céramique de Coimbra au 17e siècle
Forts de leur privilège, les Malegoiros ont rapidement amassé des fortunes et acquis des titres de noblesse. Le conseil municipal du réagir en leur imposant un permis de travail, une contribution aux fêtes de la ville et une renonciation à leurs privilèges.
De fait, cette activité s'est répandue dans la classe populaire même si plusieurs familles ont continué à dominer localement l’industrie de la faïence : Costa Brioso, Paiva, Vandelli et Oliveira font partie des familles les plus connues.
Plat en céramique de Coimbra - 17e siècle - Crédit Museu Quinta das cruzes
A cette époque, Domenico Vandelli, fondateur de l'usine Rossio de Santa Clara en 1784, est réputé pour produire la vaisselle la plus raffinée et la plus élégante de Coimbra.
La céramique de Coimbra est alors influencée par les échanges culturels avec d'autres régions européennes, notamment l'Italie, l'Espagne et les Pays-Bas. Les artistes de Coimbra adaptent les thèmes et les styles de la Renaissance à leur propre esthétique, créant ainsi une fusion unique entre la tradition portugaise et les tendances artistiques contemporaines.
Les motifs représentés sur la céramique de Coimbra reflètent alors souvent des éléments de la nature, des scènes de la vie quotidienne et des motifs héraldiques. Les artistes ont également puisé dans la riche iconographie religieuse, créant des pièces qui étaient à la fois décoratives et porteuses de sens spirituel.
En 1886, 11 usines de céramique travaillaient à Coimbra, mais avec l’arrivée des Invasions françaises et la concurrence de céramiques anglaises, la production de faïences décroît.
Le déclin aux 19e et 20e siècle
Durant le 20e siècle, la céramique de Coimbra a été industrialisée à grande échelle avec notamment la fabrique ESTACO qui comptait plus de 1.000 employés sans compter son unité de production au Mozambique.
Fabrica Estacos - Crédit JV Queiros Photography
Mais comme l’ensemble du secteur de la céramique, cette fabrique a décliné puis fût déclarée en faillite en 2001.
Aujourd'hui, l'énorme parc industriel de Pedrulha de plus de 60.000 m2 n'est plus qu'une friche industrielle aux toits manquants, aux murs cassés et aux vitres brisées.
Le renouveau de la céramique de Coimbra.
La céramique de Coimbra reste très présente dans l’imaginaire collectif et suscite affection, respect et curiosité.
Devenues très rares, les pièces des 16e, 17e et 18e siècles font parties de collections privées et s'arrachent dans les ventes aux enchères.
C'est l'occasion pour quelques artisans talentueux de retrouver les processus de fabrication ancestraux et de produire à nouveau les pièces historiques de la céramique de Coimbra.
ℹ Luisa Paixão souhaite contribuer à la renaissance de cet artisanat d'art et a sélectionné un petit atelier qui ne ménage pas ses efforts pour proposer des pièces de céramique entièrement réalisées à la main dans le respect des techniques du 17e siècle.
La particularité de cet atelier est que les décorateurs sont libres d'interpréter les motifs originaux du 17e siècle et que, par conséquent, chaque pièce est absolument unique. N'hésitez pas à découvrir toute la collection en cliquant sur l'image ci-dessous.
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Commentaires
Bonjour,
Pourriez-vous m’indiquer le volume de votre théière de Coïmbra dont les dimensions sont de 19×16cm ?
Et quel est le délai de livraison pour Paris ?
Merci de votre réponse.
Cordialement
L Pelletier
Bonjour
J’aimerais acheter des assiettes coimbra
Merci pour votre réponse
Cordialement
Durieux
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